Cambodian artist and actress assassined in Phnom Penh in 1999 by henchmen of prime minister Hun Sen's wife

Artiste et actrice cambodgienne assassinée à Phnom Penh en 1999  par des tueurs au service de l'épouse du premier ministre Hun Sen

 
 

 

 
   

 

 


Sereimean, blessée par balleSereimean, blessée par balle lors de l'attentat, à l'hôpital à Phnom Penh, le 13 juillet.

«Nous savons, depuis le jour de l'assassinat, que, de toute façon, notre vie est en danger. Si nous parlons et que la vérité éclate au grand jour dans notre pays et à l'étranger, ce sera notre meilleure protection», estime la sœur de Piseth Pilika. Déjà, aux Etats-Unis, certaines personnalités se mobilisent pour que justice leur soit rendue: une lettre officielle vient d'être adressée, le 16 septembre, au secrétaire d'Etat américain, Madeleine Albright, par un membre du Congrès, Dana Rohrabacher, pour l'alerter sur la possible implication de Hun Sen et de son épouse dans le meurtre de Piseth Pilika. Ce qui est sûr, c'est qu'à travers le destin tragique de leur star les Cambodgiens ont reconnu le leur. Avec tous les ingrédients de la vie à Phnom Penh: pouvoir absolu, impunité et cynisme de dirigeants qui sont d'anciens Khmers rouges - Hun Sen commandait un de leurs régiments - et prétendent aujourd'hui juger leurs ex-frères en barbarie; corruption et violence au sein d'un monde d'anarchie; détresse de la femme dans une société où celle-ci est bien souvent réduite à un objet de plaisir et à un rôle de servante. Nous éclairer sur tout cela afin que son sacrifice, comme tant d'autres avant le sien, ne soit pas vain, c'est sans doute ce qu'a voulu faire, avant de s'éteindre, l'étoile des Cambodgiens.